Arashiyama, des singes et des bambous (1/2)

Qui n'a jamais vu une photo de la "forêt" de bambous d'Arashiyama ? Je pense pouvoir affirmer que tous ceux qui aiment un tant soit peu le Japon, a vu cette image, presque une image d'Epinal, d'une allée de bambous géants encadrant les déambulations d'une jeune femme en kimono. Voici le décor planté. Cependant, Arashiyama, c'est plus que ça. Des singes aux bambous un jour de Momiji-gari (chasse aux feuilles rouges d'érable), voici comment passer une bonne journée au vert.
Se rendre à Arashiyama en partant de Kyoto est chose aisée : train ou bus, il y a le choix. Ce qui sera déterminant, c'est de décider du commencement de la visite afin de se rapprocher au plus et ne pas perdre de temps dès le début de journée. Il est dit qu'il faut se lever tôt pour profiter, mais peu importe l'heure à laquelle on part, on revient fatigué.
En ce qui concerne mon périple, la découverte d'Arashiyama a débuté au Togestu-kyô (pont fameux également) après une petite heure de bus. Le choix du transport n'avait pas été opportun à 10 heures du matin, étant donné la circulation importante. Mais, les vacances s'est aussi ça, prendre son temps et profiter. Profiter de la traversée des faubourgs de Kyoto dont je n'aurai pas profité en train.
Je me dirigeais aussi vers le Monkey parc Iwatayama pour dire bonjour aux macaques japonais (hop là, pas de mal-entendu !). On ne le dit nul part, mais le Monkey Parc ne s'improvise pas. Fi des chaussures de ville, des tenues affriolantes, c'est sportif ! Si la ballade ne fait qu'un kilomètre 400, le dénivelé est de 109 mètres, une broutille pour certain, mais pour une sédentaire en surpoids (pour certains jeunes aussi que j'ai vu se décomposer au cours de la montée), c'est quand même un peu raide. J'ai dû décéder un certain nombre de fois, ne tenant le coup qu'en pensant aux regards attendris de mon cher et tendre quand il verrait les photos des bébés singes dont il raffole (on se rassure, il ne les aime ni en sushis, ni en boulettes). Mais c'est au moment où pour la mille cinq cent cinquantième fois qu'on se demande ce qu'on fait là que la lumière se fait. Ils sont là (oui, je n'ai pas précisé, mais on ne voit aucun singe pendant l'ascension) !

D'abord, on en voit 3 ou 4, ce qui semble extraordinaire, mais aussitôt arrivé au niveau de la plateforme du sommet, il y en a partout. Enfin surtout autour d'une maisonnette dans laquelle on pénètre pour acheter pour rien des cacahuètes ou des morceaux de fruit à leur distribuer. Une grille nous protège de toute atteinte, les macaques bien qu'habitués aux humains qui les nourrissent, voire qui les gavent, restent des animaux sauvages. Alors certes, j'ai entendu des bien-pensant s'offusquer sur le fait que ceci-cela, mais en attendant ils avaient payés leur entrée, gravi la fameuse pente (doux euphémisme) et envoyé autant des cacahuètes que les autres. Ne boudons pas notre plaisir, c'était géant ! Cerise sur le gâteau et pas des moindres : la vue. Une vue spendide de Kyoto la belle qui s'étale aux pieds de ces adorateurs. Une vue merveilleuse. Même sans les singes, la grimpette en vaut le coup. Dix-sept degrés, plein soleil, quelle envie de rester là toute la journée.
Mais Arashiyama n'en a pas terminé avec ses secrets.
